Pourquoi aller voir "Les enfants modèles, de Claude Renoir à Pierre Arditi" au musée de l'Orangerie ?
- le jogging, par -15°, ça s'appelle du patinage, et ça n'a rien d'artistique
- l'enfance, ce n'est pas éternelle ; en l'occurence, ça finit le 8 mars
- même les bateaux du jardin des Tuileries ont jugé plus sage de rentrer dans le musée
- Comtesse de Ségur, sors de ce corps !
- Angelina et son célèbre chocolat chaud sont à deux pas
- les soldes sont finis
Et aussi...
- le thème de l'exposition est original et rafraichissant. La peinture et la sculpture ne permettent évidemment pas l'instantané comme la photographie et la plupart de ces enfants d'artistes ont dû poser - certains en garde d'ailleurs visiblement un souvenir cuisant... Mais, dans l'intention, ce sont bien des instantanés marqués par la spontanéité, la tendresse et la tranquille évidence d'un quotidien heureux. Surtout, ces oeuvres ne sont pas d'abord conçues comme représentation pour un public ; elles sont le geste naturel et simple de l'artiste griffonnant pour lui-même. Pas d'académisme, du coup, et l'on a parfois du mal à identifier certains des portraitistes guindés de la fin du XIXème dans les scènes fraîches et colorées que leur inspire leur famille. Le petit dernier de Lucien Jonas sèche sur sa leçon sous le regard rieur de ses aînés, la fille de Berthe Morisot patauge dans une ravissante porcelaine chinoise et Claude Levi-Strauss rêve déjà d'aventures sur son cheval de bois...
- la scénographie est élégante et judicieuse. L'exposition, d'abord, n'est pas trop longue ; juste le temps de s'émerveiller et d'admirer chaque oeuvre sans se presser. Les oeuvres, ensuite, sont bien mises en valeur : éclairage particulièrement soigné et subtil jeu d'aplats de couleurs entre les murs et les tableaux qui rehaussent les oeuvres présentées comme un deuxième cadre et permettent d'identifier d'un coup d'oeil les différents courants artistiques. Belle interactivité, enfin, avec de vieux jouets présentés au milieu des oeuvres - en particulier un délicieux théâtre avec son décor des tuileries et ses figurines d'enfants en train de jouer ou l'émouvant costume de Pierrot prêté par la famille Picasso et que portait Paul quand il inspira son père - les commentaires des modèles devenus grands - où l'on apprend entre autre la frayeur de l'académicien Jean-Marie Rouart, lorsqu'il fut réveillé par la violente lampe torche de son père en train de le peindre endormi - et la variété des oeuvres proposés - toiles, sculptures, un paravent de Bonnard ou un délicieux buffet revu par Maurice Denis.
Jusqu'au 8 mars 2010
"Les enfants modèles : de Claude Renoir à Pierre Arditi"
Musée de l'Orangerie, Jardin des Tuileries
M° Concorde
http://www.musee-orangerie.fr/
Et, pour les gourmands :
Angelina
226 rue de Rivoli
- le jogging, par -15°, ça s'appelle du patinage, et ça n'a rien d'artistique
- l'enfance, ce n'est pas éternelle ; en l'occurence, ça finit le 8 mars
- même les bateaux du jardin des Tuileries ont jugé plus sage de rentrer dans le musée
- Comtesse de Ségur, sors de ce corps !
- Angelina et son célèbre chocolat chaud sont à deux pas
- les soldes sont finis
Et aussi...
- le thème de l'exposition est original et rafraichissant. La peinture et la sculpture ne permettent évidemment pas l'instantané comme la photographie et la plupart de ces enfants d'artistes ont dû poser - certains en garde d'ailleurs visiblement un souvenir cuisant... Mais, dans l'intention, ce sont bien des instantanés marqués par la spontanéité, la tendresse et la tranquille évidence d'un quotidien heureux. Surtout, ces oeuvres ne sont pas d'abord conçues comme représentation pour un public ; elles sont le geste naturel et simple de l'artiste griffonnant pour lui-même. Pas d'académisme, du coup, et l'on a parfois du mal à identifier certains des portraitistes guindés de la fin du XIXème dans les scènes fraîches et colorées que leur inspire leur famille. Le petit dernier de Lucien Jonas sèche sur sa leçon sous le regard rieur de ses aînés, la fille de Berthe Morisot patauge dans une ravissante porcelaine chinoise et Claude Levi-Strauss rêve déjà d'aventures sur son cheval de bois...
- la scénographie est élégante et judicieuse. L'exposition, d'abord, n'est pas trop longue ; juste le temps de s'émerveiller et d'admirer chaque oeuvre sans se presser. Les oeuvres, ensuite, sont bien mises en valeur : éclairage particulièrement soigné et subtil jeu d'aplats de couleurs entre les murs et les tableaux qui rehaussent les oeuvres présentées comme un deuxième cadre et permettent d'identifier d'un coup d'oeil les différents courants artistiques. Belle interactivité, enfin, avec de vieux jouets présentés au milieu des oeuvres - en particulier un délicieux théâtre avec son décor des tuileries et ses figurines d'enfants en train de jouer ou l'émouvant costume de Pierrot prêté par la famille Picasso et que portait Paul quand il inspira son père - les commentaires des modèles devenus grands - où l'on apprend entre autre la frayeur de l'académicien Jean-Marie Rouart, lorsqu'il fut réveillé par la violente lampe torche de son père en train de le peindre endormi - et la variété des oeuvres proposés - toiles, sculptures, un paravent de Bonnard ou un délicieux buffet revu par Maurice Denis.
Jusqu'au 8 mars 2010
"Les enfants modèles : de Claude Renoir à Pierre Arditi"
Musée de l'Orangerie, Jardin des Tuileries
M° Concorde
http://www.musee-orangerie.fr/
Et, pour les gourmands :
Angelina
226 rue de Rivoli
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