Parmi les grands mystères du quotidien, les plaques indiquant le nom des rues tiennent une place de tout premier plan...
Pourquoi, d'abord, ne sont elles jamais visibles lorsque l'on en a besoin ?
Il suffit en effet de se promener dans un arrondissement lointain et inconnu à la recherche d'une adresse bien précise pour que, soudain, surgissent les échafaudages, les auvents de cafés ou la pure, simple et fatale absence de plaque...
Est-ce pour déjouer ce mauvais sort, alors, que les plaques se promènent par deux lorsqu'elles existent ?
Lorsqu'apparaît l'ancien et le nouveau nom de la rue sur deux plaques superposées, la logique de la manoeuvre peut paraître évidente... après tout, pourquoi la toponymie ne servirait-elle pas aussi les fantômes nostalgiques d'une capitale dont ils ne connaissent que les vieux noms ?
Lorsque le nom de la rue n'a pas changé mais que la première plaque est simplement gravée à même la pierre, il est vrai que les nouvelles plaques en métal bleu bordé de vert sont plus visibles et lisibles...
Par contre, quelle inexplicable frénésie justifie-t-elle de doubler une plaque moderne et lisible par une autre, exactement identique mais réduite au tiers ? après la philosophie de comptoir, voici une question qui inaugure une philosophie de coin de rue...
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